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Pire qu’un attentat, une guerre

Par Olivier Ravanello h
Le carnage d’hier soir dans Paris marque l’intrusion d’une guerre dans notre pays.

Soldiers and police officers secure the area near La Belle Equipe, rue de Charonne, at the site of an attack on Paris on November 14, 2015 after a series of gun attacks occurred across Paris as well as explosions outside the national stadium where France was hosting Germany. More than 100 people were killed in a mass hostage-taking at a Paris concert hall and many more were feared dead in a series of bombings and shootings, as France declared a national state of emergency.  AFP PHOTO / PIERRE CONSTANT
Soldiers and police officers secure the area near La Belle Equipe, rue de Charonne, at the site of an attack on Paris on November 14, 2015 after a series of gun attacks occurred across Paris as well as explosions outside the national stadium where France was hosting Germany. More than 100 people were killed in a mass hostage-taking at a Paris concert hall and many more were feared dead in a series of bombings and shootings, as France declared a national state of emergency. AFP PHOTO / PIERRE CONSTANT
Jamais la France n’a été touchée par un carnage d’une telle ampleur. Le bilan aurait pu être encore plus lourd, puisque manifestement l’opération contre le stade de France a échoué. Mais il ne s’agit pas d’un attentat. C’est encore pire. C’est une attaque comme on en connait dans une guerre. En janvier, ceux qui sont morts sont tombés parce qu’ils étaient journalistes à Charlie Hebdo, engagés dans une guerre des mots contre l’obscurantisme ; parce qu’ils étaient juifs, dans l’Hyper casher de la porte de Vincennes, ennemis soi-disant naturels de ces fous d’Allah. Hier, c’était n’importe qui. Être citoyen de France suffisait pour être une cible, un ennemi. Comme dans une guerre.
Dans le passé, la France a connu d’autres attentats terroristes. Rue Copernic, Rue des Rosiers, Tati rue de Rennes, RER Saint-Michel. La plupart du temps, l’attentat était un message d’une violence extrême envoyé à l’État français pour qu’il change de position dans un dossier précis. La police et les services de renseignement français devaient identifier qui avait commis l’attentat et pour le compte de qui, de manière a ensuite remonter à la source du mal. L’origine, le donneur d’ordres pouvaient être au Liban, en Iran, en Libye, du coté des groupes palestiniens les plus radicalisés engagés dans une folle fuite en avant. Cette fois, c’est autre chose. Si la piste du terrorisme islamiste se confirme, avec l’État islamique ou Al-Qaïda, il n’y a rien à négocier. Rien à désamorcer. Il s’agit d’un épisode, d’une bataille dans la guerre engagée avec l’obscurantisme islamiste.
« Nous savons d’où viennent ces attaques », a dit François Hollande. C’est à la Syrie qu’il pense. Selon toute vraisemblance, la France vient de subir une attaque comme on en subit dans une guerre. Et il en aura d’autres. Une attaque dans une guerre qui ne s’arrêtera que lorsque la menace sera éradiquée. Ceux qui ont fait cela recommençeront dès qu’ils le pourront. Il n’y a pas de message à entendre ou à recevoir. La logique est simple. C’est celle de l’extension du domaine du chaos. Porter la guerre hors des frontières syriennes et irakiennes. Sur le territoire de ceux qui participent à cette lutte contre le djiadisme. Et c’est avec des armes automatiques, comme en zone de guerre, que la plupart des victimes de ce vendredi noir ont été tuées.
En un mois, les adversaires sont ciblés les uns après les autres : la Turquie ; la Russie avec l’attentat contre l’avion au départ de Charm el-Cheikh ; le Hezbollah, allié de l’Iran, qui combat directement Daesh sur le terrain avec l’attentat de Beyrouth en quartier chiite Hezbollah. Et à présent la France.
La France a pris un coup, terrible. Il y en aura d’autres. Elle devra, avec les autres pays de cette coalition engagée en Syrie et en Irak, riposter. Comment est la seule question ; pourquoi relève déjà du passé.

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